Quand on arrive en Inde...

septembre 10, 2018


Welcome to India

Nous voici arrivés dans le Rajasthan, région située au Sud de Delhi, la capitale. Et là c'est l’ébullition. Je savais que l'Inde c'était un choc culturel, car pour ma part j'y suis allée il y a 7 ans, mais j'avais oublié comment le choc était intense. Pour notre premier jour, nous rencontrons des italiens dans l'auberge, et entreprenons une balade dans la ville de Jaipur, la ville rose. "Balade' est un gentil mot pour dire parcours du combattant au milieu de la folie qu'il règne dans la rue. C'est un vrai brouhaha : des touk touk, des motos, des voitures qui n'utilisent pas le klaxon avec parcimonie, jusque là ça va, mais à cela s'ajoute des chameaux, des chevaux, des chiens, des vaches, des piétons et nous même qui essayons de nous frayer un chemin sans se faire bousculer , n'y alpaguer par des touk touk déterminés à nous emmener dans le centre ville. 


Nous marchons vers le centre ville et une balade de 30 min se transforme en une marche de 2h où nous nous arrêtons toutes les 5 mins pour parler à des indiens très curieux ou pour goûter aux spécialités locales.
Premier arrêt, un vendeur de "pani-poori" , petit pain soufflé fourré de pommes de terre et de sauce, un délice ! Le vendeur est tellement content de faire goûter à des étrangers qu'il nous les offre. Nous refusons, c'est trop gentil de sa part mais il insiste , soit ça sera notre première nourriture offerte et pas la dernière, les indiens étant très généreux et contents que nous goûtions. 


Deuxième arrêt : Un indien qui nous arrête en nous demandant pourquoi nous ne leur parlons pas ! Ça me fait bien rire car depuis que nous sommes sortis de l'auberge, nous avons pris pas moins de 5 selfies avec des indiens. En fait, je m'en rends compte plus tard, c'est une technique de vente pour nous attirer dans son magasin d'étoffe. Mais l'offre est sympa, nous nous asseyons dans son magasin avec un thé chai et parlons pendant une trentaine de minute de sa culture, des ses traditions. Il nous raconte qu'il fait de la méditation tous les jours, qu'il porte le bindi (point rouge sur le front situé au niveau du 6eme chakra) pour l'aider à la concentration entre autres. Au final, nous n'avons pas besoin de nouveaux sarees (tenues traditionnelles indiennes), donc nous repartons sans acheter, il n'avait pas l'air trop déçu, content d'avoir parlé avec nous (et nous de même). 


Cette première journée était intense car elle nous a plongé dans le bain direct. Un bain de contradictions : la folie dans la rue mais les gens sont calmes, des regards très insistants et parfois désagréables mais finalement souriants et avenants, des odeurs dégoût et de bouse de vache côtoient les odeurs de la street food indienne, des déchets qui jonchent le sol à côté des bâtiments des riches marchands d'antan (les havelis) , des mendiants aux sarees roses, rouges, oranges... Arthur redoutait un peu l'Inde et filialement a adoré ce premier jour, surtout le contact humain.
Nous finissons par le temple des singes, qui est un peu la cerise sur le gâteau de la journée. Nous nourrissons les singes, passons à côté des chèvres et des brahmanes (prêtre hindou) immobiles, attendant que le temps passe, à côté de la vache à 6 pâtes et de la famille qui vit là sur le chemin. 






Après quelques jours, nous allons à Bikaner, dormir une nuit dans un haveli et visiter le temple des rats. Nous prenons le bus de Jaipur pendant 6h et je peux voir que le paysage devient de plus en plus sec, nous nous rapprochons du désert du Thar. Même le bus est une aventure. Nous sommes les seuls touristes et nous avons réservés des places assises donc ça va mais debout des dizaines de gens sont collés faute de place. Les gens nous regardent parfois de façon très insistante, c'est gênant. Mais parfois c'est parce que c'est la première fois qu'il voit un blanc.
Le temple des rats est un temple où vivent 25 000 rats qui sont vénérés dans la religion hindoue. La légende raconte que la déesse Karni Mata ayant perdu son beau-fils a imploré les dieux de le ressusciter. Les dieux ont exhaussés sa promesse en le ressuscitant en rat. Dans ce temple, il y a quelques rats blanc. Çà porte bonheur de les voir , nous n'en avons pas vu mais c'est peut-être mieux car nous avions rencontrés des touristes qui en avaient vu et après avoir crié "rats blancs" s'étaient retrouvés écrasés contre le mur par la foule qui essayait des les apercevoir. Après la visite, séance photo avec les indiens, on se prête au jeu. On a aussi goûté des boulettes sucrées qu'ils distribuent gratuitement dans le temple (plutôt obligés de goûter car ça ne se fait pas de refuser). 




La preuve pour les selfies :





On continue notre périple vers le désert du Thar qui me fait rêver, un peu ambiance mille et une nuits, en se dirigeant vers Jaisalmer. Encore 7h de bus. Dans le bus, nous parlons un peu avec une famille mais seul le fils parle anglais. A l'arrêt de bus, je me dirige vers les toilettes, et je vois que filles font pipi en même temps dans la cabine. Il y a bien 10 personnes qui attendent, elles me proposent d'y aller avec elles, c'est gentil mais j'ai plutôt l'habitude de faire pipi toute seule^^ Décidément l'Inde ne fait que me surprendre. On arrive dans la ville et la guest house se situe dans le fort lui-même. C'est la seule ville dont le fort est habité. 1/4 des habitants vivent à l'intérieur soit 15 000 personnes. La fenêtre de la chambre donne sur la ville, j'ai vraiment l'impression d'être dans un conte pour enfant.


Encore un selfie !

La féerie continue avec un safari à dos de chameau dans le désert et nuit dans les dunes à la belle étoile. Nous sommes avec un espagnol et le chamelier. Il nous raconte un peu sa vie dans les villages du désert, son rêve d'avoir un jour ses propres chameaux. On cuisine un peu avec lui sur un feu improvisé dans le sable et avant de dormir il nous chante une chanson hindi en jouant du tam tam sur un bidon en plastique. Il chante très bien et là on a l'impression d'être seuls au monde. La nuit n'est pas de tout repos, fouettés par le vent et le sable, mais elle restera inoubliable !





Puis nous partons à Jodhpur, la ville bleue. Cette fois en train et nous prenons la classe "sleeper", une des moins chère. Cette fois ça va on a bien notre place, ce ne sera pas toujours le cas...La ville est jolie peinte en bleue , son fort proéminent datant des maharajas et ses temples. 


Un petit thé chai pour la route !







 Un thali avec plein de "curry" différent :


Un dernier selfie pour la route ;) 

Voilà pour nos premiers huit jours en Inde !! Des sensations fortes à venir avec la visite du Taj Mahal, la rencontre d'un Baba hindoue et la ville de Varanasi au bord du Gange où les hindous viennent mourir pour échapper au cycle de réincarnation. 

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